«L’idée d’une émotion séparée du corps est une pure absurdité»
William JAMES – Principe of psychology – 1890
I. Qu’est-ce qu’une émotion ?
Etymologie :
Du latin «ex» et «movéo» qui veut dire «se déplacer, ébranler» et par extension «ce qui met en mouvement et qui cherche à s’extérioriser». D’où l’impérative nécessité, de bien nous laisser traverser par nos émotions sans vouloir les retenir car tout ce qui ne s’exprime pas s’imprime !
II. Comment ça marche?
Nos émotions nous appartiennent !
Porter la cause de nos émotions sur l’autre, c’est facile. mais irresponsable !
L’extérieur est simplement l’élément déclencheur mais la façon dont je le vis m’appartient.
L’intensité de l’émotion est liée à ce qui a été touché, réactivé chez soi.
Et ce combustible est lié à nos expériences passées. Il ne s’agît pas de changer le passé, c’est fini !
Mais en revanche, il est possible de remettre en cause tous nos conditionnements, nos idées «acquises» etc.
Les conséquences des émotions
Plus l’émotion est grande, plus il est difficile pour la personne de se contenir, de mesurer l’impact de ses propos et de ses gestes. Elle peut pousser à l’action comme elle peut engendrer la perte de moyens.
III. À quoi servent les émotions ?
Les émotions servent à se situer par rapport à soi-même et par rapport à l’autre.
Par rapport à soi-même :
L’émotion informe, et oriente afin que nous agissions de la façon la plus adaptée.
Par rapport à l’autre :
En interaction avec l’autre éclaire sur ce qui se joue au niveau relationnel. Elle facilite l’ajustement de la communication.
Par rapport au groupe social et culturel :
L’émotion va induire un comportement conforme et standardisé afin de s’accommoder à ce qui est attendu par les codes en vigueur dans le groupe social > maintien des codes sociaux et mœurs.
Elle peut aussi provoquer un comportement contradictoire voire opposé, selon les désirs et les besoins éprouvés par la personne > évolution ou régression des codes sociaux et mœurs.
Les principaux risques :
- La façon de l’interpréter :
Est-elle considérée comme une faiblesse ? Adaptée à la situation ? Est-ce le moment d’éprouver cette émotion ? Que va penser l’autre si je manifeste ce que j’éprouve ? - Empêcher une émotion : de délivrer son message (renier l’émotion) a pour conséquence possible : une accumulation de frustrations qui encourage l’effet de «la goutte d’eau qui fait déborder le vase».